Mieux comprendre les pertes vaginales.

On se retrouve pour un nouvel article axé  » sujet tabou  » sur le blog, on va aujourd’hui parler des pertes vaginales. Pas de ça entre nous, j’avoue moi même que c’est loin d’être un sujet glamour mais aux vues d’autres articles que j’ai pu faire ici, de diverses questions et de certains retours en consultation, j’avais à cœur de vous en parler plus en détail ici, en espérant que cela aide certaines d’entres vous.

Les pertes vaginales qu’est que c’est ? Les pertes vaginales sont un mélange de glaire cervicale produite par les cellules du col de l’utérus, de sécrétions vaginales, de cellules mortes de la paroi vaginale et de bactéries de la flore vaginale. De plus, comme leur production est très liée à celles des hormones sexuelles, seules les femmes en âge de procréer (c’est-à-dire de la puberté à la ménopause), connaissent ce phénomène. On les nomme également pertes blanches ou médicalement parlant, les leucorrhées. Les pertes vaginales c’est un peu la fonction auto-wash de notre vagin ( pratique l’histoire ) et c’est totalement naturel, on évite donc de se parfumer à cet endroit, on évite également les produits beaucoup trop agressifs comme les gels lavants de pharmacie et on ne pratique pas de douche à l’intérieur du vagin.

 

 

On peut retrouver plusieurs formes de pertes vaginales :

  • La glaire cervicale est un liquide plus ou moins visqueux sécrété par les cellules du col de l’utérus. Ces sécrétions sont influencées par le cycle menstruel et varient donc en abondance et en consistance pendant le cycle. Au moment de l’ovulation, elles facilitent le passage des spermatozoïdes dans l’utérus, en devenant plus liquides et abondantes. Au contraire, en dehors de l’ovulation, elles s’épaississent pour empêcher la remontée des bactéries dans l’utérus. C’est d’ailleurs le principe de la méthode de la symptothermie : en surveillant plusieurs paramètres de son cycle tels que sa température, l’abondance et la consistance de la glaire cervicale, il est possible de détecter sa propre période d’ovulation, ce qu’on appelle « fenêtre de fertilité », et d’agir en conséquence pour empêcher ou faciliter une grossesse.
  • Les sécrétions vaginales sont produites naturellement par les cellules de la paroi vaginale : ces sécrétions servent à humidifier le vagin pour éviter les douleurs lors d’une pénétration. Mais ce n’est pas forcément un signe d’excitation plus ou moins forte : la quantité de lubrification vaginale varie énormément d’une femme à l’autre.
  • Les cellules de la paroi vaginale se renouvellent naturellement, comme les cellules de la peau. Plus la concentration en œstrogènes dans le corps est haute, plus elles vont se renouveler et alimenter la croissance des bactéries de la flore vaginale, ces gentilles bactéries qui vont empêcher d’autres micro-organismes de provoquer des infections.

 

vaginitis

 

A quoi c’est censé ressembler quand on est en bonne santé  ? Question à problème les gars ( enfin les filles.. vous avez compris quoi ), il n’y a pas de  » normes  » certaines peuvent en avoir beaucoup, d’autres très peu, la couleur peut également varier d’une femme à l’autre etc. Par contre il y a des signes qui doivent nous alerter sur un état de santé, une infection ou un changement de notre corps et ce sont ces signes que l’on doit noter. Il faut s’inquiéter ou consulter quand :

  • Traces de sang hors période de menstruations.
  • Démangeaisons ou sensation de brûlures
  • Changement de couleur tirant vers le vert
  • Odeur forte

Pourquoi consulter obligatoirement, le problème dans ce type de symptôme c’est qu’il peut avoir beaucoup de cause différence, une simple mycose, une vaginose, une infection, une détection de cancer et autant de souches différentes à traiter. Le problème assez majeur que ce soit chez un médecin traitant ou un gynéco c’est l’absence de contrôle ! On ne doit pas donner un antibiotiques sans vérifier la souches de la bactérie soit par un ECBU ( analyse d’urine ), un prélèvement vaginal ( l’espèce de long coton tige  ) ou un frottis. Sur l’ensemble des patientes qui me consulte pour une mycose par exemple.. 90 % n’ont jamais eu à faire un de ces trois examens et une grosse partie n’a en fait pas de mycose vaginale mais autre chose. Alors oui je sais bien c’est un peu chiant, pas agréable et souvent on a pas le temps mais pensez à toutes les ovules, les antibiotiques et les crèmes que vous allez acheter pour rien.. sans parler de la douleur.

Pour les reconnaître certains signes peuvent orienter vers une mycose vaginale elle entraînera des démangeaisons et rougeurs au niveau de la vulve, et des pertes blanches abondantes mais sans odeurs, qui ressemblent un peu à du lait caillé. Une vaginose bactérienne, entraînera des démangeaisons également, mais la différence est que vous aurez des pertes grises/vertes, avec une odeur type poisson . Une infection à Trichomonas provoquera des picotements et rougeurs au niveau de la vulve, mais les pertes au fond de votre culotte seront malodorantes, beiges et « écumeuses », comme de l’eau savonneuse. Les pertes anormales peuvent aussi être l’alerte pour une détection de cancer, d’une autre infection, d’une endométriose.

Comment avoir un terrain neutre et ne pas souffrir de ce type de désagrément :

Certains malheureusement sont le fruit d’une infection ou d’un germe que rien ne peut éviter, pour le reste le vagin et l’appareil génital féminin c’est comme le reste du corps on peut l’entretenir. En temps normal, le vagin est tapissé de ce qu’on appelle la flore vaginale. Dans la flore vaginale, on retrouve en majorité des Lactobacilles que l’on appelle aussi « probiotiques » (littéralement « pour la vie ») : ce sont les bactéries sympas, celles qui jouent le rôle de bouclier et qui font que le pH du vagin est acide (entre 3,8 et 6). Dans la flore on retrouve aussi les levures et bactéries pathogènes, mais le pH acide produit par les Lactobacilles limite leur développement, ce qui évite les infections. Cet équilibre est fragile, et faire basculer la balance d’un côté ou de l’autre provoque des infections : Côté pH trop acide (inférieur à 3,8), ce sont les levures qui prennent le dessus et provoquent des mycoses. Côté pH trop basique (supérieur à 6), ce sont les bactéries pathogènes qui s’installent.

Pensez à vérifier si vos produits de toilette intime ou lubrifiants ont un pH situé entre 3,8 et 6 pour ne pas perturber cet équilibre. Une haute concentration en oestrogènes dans le corps (comme pendant une grossesse ou avec la pilule contraceptive) peut acidifier le vagin, tandis que les règles ou le sperme ont tendance à rendre le pH basique. Enfin, il y a les situations à éviter totalement,  les tampons par exemple , une toilette intime trop agressive, ou un traitement antibiotique à large spectre ( vous savez les antibiotiques que l’on donne alors que l’on a rien ) en voulant tout enlever, on enlève aussi la protection qu’apportent les Lactobacilles, et on ne sait pas ce qui va prendre le dessus. Par ailleurs si vous êtes sous traitement antibiotiques pour X raison, pensez également à prendre des probiotiques en même temps afin de limiter la casse.  Il est également intéressant de consulter en naturopathie lors de récidives trop fréquentes qui sont le signe d’un gros déséquilibre.

J’espère que cet article aura pu vous aider et lever un peu le voile sur ce tabou qui comme chaque tabou ne devrez pas en être un. Ci dessous la liste des articles relatifs au même sujet qui pourrait vous intéressez.

 

 

 

Avatar pro pour Louise by MatouDerrière Sois bio et bats toi il y a également Louise, naturopathe de 27 ans qui propose également un cabinet de naturopathie à distance pour accompagner le plus de personne possible à travers la France et l’étranger vers le naturel. Vous pouvez retrouver sur le site du cabinet, les différentes consultations que je propose notamment des accompagnements au niveau de l’hygiène vitale, de la nutrition mais aussi dans un parcours d’arrêt de contraceptif. Vous pouvez me contacter et prendre rendez-vous directement sur le site.

 

 

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