Vêtements écolo, quelle matière choisir ?

Je vous propose aujourd’hui un petit dossier sur les matières naturelles et leurs utilisations dans la mode et le vestimentaire en général. Je n’avais pas envie de vous écrire un article sur pourquoi choisir telle ou telle matière, ni sur les matières naturelles qui comprennent également la laine ou même le cuir ( je parle de la définition même de  » matière naturelle  » ), je pense que vous pouvez en retrouver énormément sur pas mal de blog. J’avais envie de vous proposer quelques matières qui sont particulièrement prisées par les marques écoresponsables, certaines sont connues d’autres un peu moins. J’espère que ce petit article pourra vous aider dans vos choix de matière pour vos prochains achats .

 

 

Pourquoi privilégier les matières naturelles : Sans rentrer dans les détails ( car ce n’est pas le sujet de l’article ) je voulais vous parler rapidement du pourquoi du comment. Hormis le fait que la plupart des matières synthétiques ne sont pas bonnes pour la peau ( au niveau de la transpiration par exemple ), la plupart de ces  » matières » sont aussi toxiques pour l’organisme.  Allergènes, composants irritants, substances cancérigènes il vous suffit de lire la composition de certaines matières pour se rendre compte que ce n’est pas joli joli. Et pour en rajouter davantage le coté environnemental et polluant est totalement mis de coté pour ces matières qui sont fabriquées souvent dans des pays pauvres, la plupart du temps par des enfants ou adultes sous-payés et embauchés dans des conditions déplorables notamment face aux irritants et autres produits chimiques.  Rien n’est mis en oeuvre ni pour protéger ces personnes, ni pour protéger notre planète ( produits chimiques déversés dans la mer ou l’eau de rivière, gaz etc). 

J’ai choisi dans mon article de ne pas vous mettre de matières animales, je n’ai pas de vêtements en cuir, il doit par contre me rester des paires de chaussures d’hivers en cuir animal ( surement de la vache ). Je pense que nous entamons une transition assez importante sur notre planète pour ne plus en consommer. Je ne juge pas les personnes qui en portent , chacun fait ses propres choix et ça me va très bien, mais ici je pensais que des matières végétales pourraient également plus vous plaire.

 

  • Le coton MAIS le coton BIO : 

Pourquoi le coton bio et pas le coton dit  » naturel « , simplement parce qu’il est l’une des cultures les plus polluantes au monde. Dingue non ! C’est aussi la fibre textile la plus cultivée (elle couvre 50% des besoins du domaine textile). Le coton est souvent le mode de culture choisi par les pays en voie de développement et a donc des conséquences importantes sur la population et leur santé. Dans certains pays les doses de pesticides pour traiter le coton sont juste dingues, en Amérique du Sud par exemple on retrouve dans le lait des mamans allaitantes des taux 25 fois supérieur au taux européens. Les sols sont également surexploités par les cultures et détruisent l’éco système déjà peu présent autour de lui.  Le coton bio lui demande beaucoup moins d’eau que son cousin ( les racines sont beaucoup plus fortes et longues ce qui permet de réduire l’eau utilisé ), il est aussi plus doux, il a l’avantage d’être anallergique (qui ne provoque pas d’allergies). Il est cultivé sans OGM, ni pesticides, ni produits chimiques.

  • Le lin : 

On la retrouve beaucoup à l’approche de l’été dans les enseignes de mode et sur les podiums, cette matière à tout pour plaire car en plus d’éviter la transpiration elle est aussi très écologique. Cette petite fleur bleue qui donne la fibre de lin pousse dans des climats doux et humides : elle est  à 80 % en Europe. Et, cocorico, la France en est le premier producteur mondial : on en trouve principalement en Picardie et en Normandie. Assez résistante, cette plante ne demande que peu de pesticides (voire aucun s’il est produit en bio). Contrairement au coton, il ne demande pas d’irrigation : l’eau de pluie lui suffit. De plus, plutôt que de produire du CO2, ses racines le fixent dans la terre : la culture du lin permet ainsi de retenir 250.000 tonnes de CO2 chaque année en Europe. Enfin, sa transformation ne nécessite que des processus naturels, aucun composé chimique.

 

 

  • Le lyocell :

Avec son nom un peu bizarre ont pourrait croire que c’est une matière synthétique mais pas du tout, c’est une matière 100 % naturelle. Découvert à la fin des années 1980, la fibre de lyocell provient de la cellulose de bois d’eucalyptus asiatique issue de forêts durables. Sa fabrication ne nécessite pas de solvants nocifs, ni polluants et sa matière est éco-friendly. Le lyocell possède des propriétés similaires à la laine mais est à 50% plus absorbant que ce dernier. Il est également plus doux que la soie et le lin. On en retrouve de plus en plus dans des enseignes classiques comme Monoprix ou HM pour une trentaine d’euros.

  • Le chanvre : 

 C’est une des matières les plus écologiques parce que l’on utilise l’ensemble de la plante, les graines, les racines, la plante en elle même et la paille également pour l’alimentation animale, elle a donc un super rendement pour les agriculteurs en particulier. La fibre de chanvre est très résistante, elle gardera un bel aspect très longtemps. Le chanvre est antistatique, cela veut dire qu’il n’attire pas la saleté et sa teneur en oxygène (fibre creuse) lui confère des propriétés anti-fongiques et bactéricides. Les tissus en chanvre possèdent une protection naturelle, efficace contre les mites, c’est pour cette raison que l’on peut encore trouver au fond des armoires de nos grands-mères des draps de chanvre encore intacts datant du début du siècle.

  • Le bambou : 

Le bambou est une plante résistante dont la culture respecte l’environnement. En effet, le bambou croît sans pesticides, engrais ni autres produits chimiques. Il est aussi la plante qui pousse le plus rapidement au monde, pouvant gagner jusqu’à un mètre par jour. Il peut ainsi être récolté plusieurs fois par an, jusqu’à trois à quatre fois selon les variétés. Autre avantage du bambou, il génère plus d’oxygène que les arbres feuillus, et il a la capacité de limiter l’érosion des sols et de restaurer des sols appauvris grâce à ses racines. Autant dire qu’il s’agit d’une plante de culture idéale, qui semble ne présenter que des points positifs.

  • La fibre Ingeo : 

Cette matière biodégradable est issue de sucre de maïs et est obtenue par la fermentation, la distillation et la polymérisation de cet aliment. La fibre Ingeo est respectueuse de l’environnement car elle est bio-compostable, fabriquée à partir de composants renouvelables et rejette peu de CO2. Antiacarien, elle est également hypoallergénique, absorbante, régulatrice de la température corporelle et résistante aux chocs. Les vêtements de sport en contiennent. On la retrouve pourtant peu dans la mode et dans l’industrie vestimentaire en générale, c’est une des stars montante du textile bio.

 

  • Le lempur : 

Également appelé cachemire végétal, le lenpur est issu de branches de pin blanc qui poussent seulement en Chine et au Canada. Ces branches proviennent de bois élagués et non de bois abattus, ce qui n’encourage pas la déforestation et respecte les normes en termes de durabilité de l’environnement. Les propriétés du pin blanc font du lendur une matière de qualité incluant une douceur similaire au cachemire, un aspect thermorégulateur (capacité à absorber et libérer l’humidité) et une qualité trois fois supérieure à celle du coton car le lenpur résiste aux lavages à haute pression. On le trouve le plus souvent dans la literie ou les sous-vêtements.

  • Le cuir végétal : 

Je vous en avez déjà parlé sur le blog via des collections de bijoux mais le cuir végétal est également utilisé pour l’habillement. Il se différencie du cuir classique par son mode de tannage : le cuir végétal emploie des actifs végétaux (écorces d’arbres) contrairement au cuir animal utilisant des produits polluants (métaux lourds, chrome) ensuite jetés dans les rivières proches, engendrant une pollution des eaux et des sols.

 J’espère que cet article vous a plu, pensez-vous à regarder les étiquettes sur vos vêtements et à regarder la composition ou le tissu utilisé ? 

 

 

 

Sources : Bio à la une / Plurielles.fr / Elle / Consoglobe / 

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