Depuis le début du blog j’ai à cœur de vous parler régulièrement de sujet relatif à l’intime féminin, notamment autour de sujet tabou comme les règles, le sexe, les problèmes de santé lié à l’appareil féminin etc.. Aujourd’hui j’ai l’occasion grâce à Naturalia qui lance sa campagne » Bio de haut en bas « de vous parler un peu plus du dangers des protections classiques par ici. Si vous souhaitez découvrir plus d’article de ce type, rendez-vous dans la catégorie Vagina power du blog.
Pourquoi m’associer à Naturalia pour cet article ? L’enseigne m’a proposé de donner mon avis sur le sujet dans le cadre de sa campagne sur les réseaux sociaux mais aussi sur le blog via cet article. Le but de la marque : désacraliser le cycle féminin, briser le tabou des règles, informer sur l’aspect écologique des protections hygiéniques. Naturalia lance donc une campagne de sensibilisation sur le bien-être intime en général, élargit également sa gamme de produits liés à l’intime féminin. La marque à également mis en place une collecte de produits périodiques à destination des plus démunies dans certains de ces magasins avec l’association Règles élémentaires.
Quel est le problème des protections classiques ? Le principal problème des protections vendus par l’industrie c’est la présence quasi systématique de substances toxiques dans la composition de ses produits. Produits qui se retrouve dans notre corps ou en contact avec celui-ci sur des parties touchant notamment à notre système reproductif.
On retrouve principalement du lindane et du quintozène qui sont deux pesticides dont l’usage est interdit en Europe depuis 2000. Ils sont pourtant présents là où on les attendrait le moins : dans nos serviettes hygiéniques et nos protège-slips commercialisés en France. Et ils ne sont pas les seules substances dangereuses à se cacher dans les protections intimes. On y retrouve même du glyphosate, le célèbre herbicide de Monsanto. Outre des pesticides on retrouve également la présence de nombreux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ou de phtalates dans les protections externes, de dioxines et furanes ainsi que de DnOP (phtalate) dans les tampons. Autant de substances aux effets cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR) démontrés, ou considérées comme des perturbateurs endocriniens.
Comment est-ce possible ? En France contrairement à certains autres pays, les produits d’hygiène intime ne sont pas considérés comme des dispositifs médicaux, ils ne sont donc pas encadrée comme tel. Il n’y a donc pas de législation concernant les tampons, serviettes ou cup que nous utilisons dans notre quotidien. Selon les études, la présence de ces substances pourraient être le fruit de deux choses.
- La contamination des matières premières composants les protections, par exemple l’emploi de pesticides pour traiter les champs de coton ou encore l’emploi d’agents nettoyants dans les usines le traitant.
- La fabrication en elle-même, les agents chlorés qui sont utilisés dans le processus de blanchiment peuvent ainsi être à l’origine de la formation de dioxines et furanes. Pour les HAP, que l’on retrouve habituellement dans la fumée de cigarette et des moteurs diesel, les experts penchent pour l’idée d’une contamination par le mode d’assemblage ou de conditionnement à haute température.
Quels impacts sur notre corps ? Saisie en avril 2016 par le ministère de la santé et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes , l’Anses se veut toutefois rassurante. Elle conclut à « l’absence de risque sanitaire » par voie cutanée en raison des « très faibles concentrations » mesurées et toutes « sans dépassements de seuils sanitaires ». Néanmoins, l’Agence précise que les calculs de risque ne prennent pas en compte les effets perturbateurs endocriniens ni les effets sensibilisants cutanés de ces composés chimiques. On peut donc en conclure que eux posent problème. Aussi l’Anses recommande-t-elle aux marques d’améliorer la qualité des matières premières et de réviser certains procédés de fabrication, afin d’« éliminer ou, à défaut, de réduire autant que possible la présence de ces substances, en particulier celles présentant des effets CMR, perturbateurs endocriniens ou sensibilisants cutanés ».
Pour rappel, les perturbateurs endocriniens sont des substances capables d’interférer avec notre système hormonal. On en retrouve absolument partout dans l’industrie désormais notamment dans nos cosmétiques, dans nos logements via les matériaux de constructions ou même dans l’alimentation. Ils deviennent un enjeux majeur de notre santé car l’on commence seulement à voir leurs premiers effets sur l’humain ( problème de fertilité, cancers et maladies hormonales, puberté précoce, malformation etc). A faible dose, les perturbateurs ne sont pas dangereux sur un produit seul, mais nous vivons désormais en permanence à leurs contacts.
Et le syndrome du choc toxique dans tout ça ? Le syndrome du choc toxique (SCT) est une maladie infectieuse rare et aiguë, potentiellement létale, causée par une toxine bactérienne qui pénètre dans la circulation sanguine à la suite d’une infection par un agent pathogène. Cette toxine, appelée TSST-1, est un des nombreux facteurs de virulence associés au Staphylococcus aureus, ou staphylocoque doré. Le syndrome du choc toxique peut frapper n’importe qui étant porteur d’une souche de Staphylococcus aureus pouvant produire la toxine TSST-1 (cependant, la majorité des personnes atteintes sont les jeunes, hommes et femmes, de 20 à 40 ans qui n’ont pas développé les anticorps spécifiques). D’après une étude récente 28 % des femmes en France sont porteur du staphylocoque doré en France, mais cela n’explique pas tout, la composition des tampons, le nombre d’heures ou ils sont portés et les multiples perturbateurs endocriniens présents autour de nous sont en train d’être mis en lumière. On » n’attrape » donc pas le SCT comme j’ai pu l’entendre récemment . Une cup ou un tampons bio ne favorisera pas le choc toxique si vous l’utilisez correctement. Ce petit paragraphe n’a pas pour but de dire que le syndrome du choc toxique n’existe pas mais d’expliquer que non les protections hygiéniques alternatives ne sont pas un facteur de choc toxique si on les utilise correctement.
Comment éviter les composants toxiques : Si vous ne souhaitez pas passer à des protections hygiéniques zéro déchet comme les serviettes lavables ou les culottes menstruelles ( ce que je ne juge pas du tout, je trouve ça hyper important que chacun trouve la protection qui lui convient ), vous pouvez :
- Vous dirigez vers des marques de tampons ou de serviettes bio et avec une bonne composition (
- Découvrir et essayer la cup, les culottes menstruelles ou les serviettes lavables ( à adapter selon si on a eu des enfants ou non avec les différentes tailles ) qui reste elle aussi zéro déchet.
- Apprendre à décrypter les étiquettes et les composants de ses produits en retournant votre boite de tampons ou de serviettes et en regardant à quoi corresponde les composants.
- Relayer les informations autour de vous, partager et échanger sur le sujet pour que le plus grand nombre de femmes soient informées parce que l’on pense à nos vagins mais aussi ceux de nos copines, de nos sœurs ou de nos filles.
J’espère que cet article vous a plu, merci à Naturalia d’avoir sponsorisé cet article et de m’avoir laissé travailler selon mes propres critères afin d’aborder ce type de sujet qui me tient particulièrement à cœur. La marque propose désormais un large de choix de produits relatifs aux soins intime sur leur site internet mais aussi en boutique ( photos de l’article issues de cette sélection ). Connaissiez-vous les différents dangers liés à la composition des produits d’hygiène ? N’hésitez pas si vous avez un doute sur un produit à regarder sa composition ou à m’envoyer vos questions sur le sujet en commentaire.
Source : Le monde – Futura Santé – Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) –